Un beau poème de André Planchot, 97 ans
Printemps 2020
Fidèle à son destin la terre poursuit sa ronde
Insouciante de tous les malheurs de ce monde,
L’hiver est terminé et le printemps revient
Il sera singulier, celui de 2020.
Un calme impressionnant règne dans les cités,
Dans leurs maisons, les gens sont tenus confinés
Ils craignent la contagion de l’ennemi qui tue
La science est impuissante, le virus a vaincu.
La loi de la nature n’obéit à personne,
N’obéit qu’aux saisons et commande les hommes,
Tous les arbres fruitiers se couvriront de fleurs,
Alors que dans le monde, l’économie se meurt.
L’hiver a été doux, les pelouses sont vertes,
Le printemps les décore de jolies pâquerettes,
Vision apaisante pour humains angoissés
Qui toussent et qui étouffent, qu’on aide à respirer.
Dans ce contexte triste la beauté du printemps
Ne sera que regret dans le confinement,
L’aubépine et la rose, l’œillet, le seringa,
Dont les senteurs seront ignorées d’odorats.
Le soleil resplendit, les jours ont allongé !
Les parcs sont désertés, les bancs inoccupés
Du coronavirus, les terriens se protègent
Pour briser la chaîne, des malades le cortège.
Les oiseaux insouciants continuent de chanter
Le merle vocalise, met un peu de gaîté
Quelqu’un ouvre la fenêtre, sort la tête de l’ombre,
Dans sa petite chambre l’ennui est à son comble.
On évite les contacts, on ne s’embrasse plus,
Chacun son petit geste, poignée de main exclue,
Masque et gants désormais, et c’est obligatoire :
Eternuer dans son coude et jeter son mouchoir.
Hommage soit rendu aux médecins et consorts
Se chargeant des malades, risquant un mauvais sort,
Dont les protections leur font parfois défaut,
Pour gagner la bataille sur ce cruel fléau.
André Planchot, 97 ans EHPAS Maillezais (85)
Et bien ! Quelle belle plume à son âge
Je rends hommage à ce Monsieur qui a su mettre les mots sur cette méchante période, tel un musicien qui met en musique des paroles choisies. Superbe poème en effet, qui ramène l’humain à la juste réalité de la vie, nous sommes loin d’en maitriser tous les éléments, que cette période nous aide et nous rend plus humbles vis à vis de tout ce qui nous entoure ; nous avons la chance d’être à la retraite, sachons apprécier le temps qui passe …….
Au 11 mai la PRUDENCE restera de mise, continuez à prendre soin de vous afin de nous retrouver à la nouvelle saison en pleine forme.
Bisousssssssss à tous, Marie-Claude
J ai eu la chance de m occuper de ce Monsieur et de son épouse. Lors de mon départ de l établissement il m a écrit un poème que je garde précieusement. Aujourd’hui c’est son anniversaire et je vais aller le voir . Sans l embrasser, sans le serrer dans mes bras. Juste pour le saluer et lui dire que je n’ai rien oublié. Je vous adore Mr PLANCHOT.
Magnifique regard sur le monde. 97 ans ! quel bel esprit! quelle lucidité! merci André…
Merci à toi Marie Claude qui nous offre un beau commentaire plein de sagesse
Bises
Pierre.
Superbe texte , ce Monsieur a su mettre les mots là ou il faut , en cette longue période de confinement , c’est d’une grande réalité ;
Continuez à prendre bien soin de vous , même après le 11 mai qui ne résoudra pas tous les problèmes !…
Pierre B.
Quel beau poème , (même à son age ,avec tout le respect que nous lui devons) c’est un modèle de sensibilité , et de culture! Il nous reste donc encore de bonnes années!!!!
Résistons encore un peu …
à bientôt
Tu as raison Roland, à 97ans André est un modèle de sensibilité et de culture, j’adore le lire, et le relire, tout y est dit avec des mots très simples, des mots très beaux, des mots très doux qui nous soulignent que l’on peut encore vivre quelques bonnes années, sachons profiter au mieux de ces années ou la tête fonctionne ainsi que le coeur, dans le partage et l’amitié.
Protégeons-nous pour protégez les autres… et profiter de cette vie qui un jour nous a été offerte. Ne la gaspillons pas.
Bravo pour ce poème. Je suis la fille de vos amis Lucien et Gisèle Pezenas.
Je viens de découvrir votre commentaire en faisant un tour sur mon ordinateur dans les poèmes d’André Planchot. Je vous remercie, des deux filles laquelle êtes vous, Nadine je suppose ? Je suis heureux que ce poème vous a plu et je me permets de vous faire virtuellement la bise.
Malheureusement, ce n’est pas fini
Oui je suis Nadine. Prenez soin de vous.