Rando cool à Rambuteau ( bois Ste Marie) mardi 24 janvier

par | Jan 22, 2023

               à Paris subsistent encore des colonnes Morris et quelques fontaines Wallace.
Il y eut autrefois les colonnes Rambuteau.
Le comte Claude-Philibert Barthelot de Rambuteau, préfet de la Seine de 1833
à 1848, avait résumé sa mission dans une formule: » apporter aux parisiens de l’eau,
de l’air et de l’ombre ».
Il fit mieux encore en leur apportant des urinoirs. Il en fit installer 450 dans des colonnes, auxquelles les parisiens donnèrent instantanément le nom de « rambuteaux ».
 
Contrairement à son successeur le préfet Poubelle, qui laissa généreusement son
nom au récipient qu’il inventa pour évacuer les  ordures ménagères, le préfet Rambuteau était contrarié par cette antonomase*. Il eut l’esprit de faire savoir
que le premier à avoir équipé une cité en urinoirs publics avait été l’empereur Vespasien, à Rome, vers l’an 70, de sorte qu’on ne tarda pas à renommer
ces édicules en  » vespasiennes » et que le nom du préfet n’en fut pas souillé.
            Précisons que Vespasien, contrairement à Rambuteau, avait rendu
payante l’utilisation des toilettes publiques, fournissant au passage
à monsieur Decaux l’exemple dont ce dernier s’inspirera pour nos
modernes  » sanisettes » mais que nous on appelle, les chiottes à Decaux.
            Le fait de taxer l’urine n’alla pas sans poser un cas de conscience
à certains romains. Le propre fils de Vespasien, le futur empereur Titus,
trouva notamment que son père était tombé bien bas.
Le père lui mis alors sous le nez quelques pièces d’argent qui provenaient
de cet impôt.
– « Ô mon fils, est ce que ça sent quelque chose?
– Non.
– Ça provient pourtant de ce liquide!
Tu vois Titus, l’argent n »a pas d’odeur . »
 
Mardi, en hommage au préfet, nous irons pisser sur la pelouse
de son château puis nous chausserons nos raquettes à neige
pour une rando très facile de 7,85km et 182m dans les douglas.
Nous visiterons notre Dame de Combe Roche qui, pour 1€,
est qualifiée pour faire gagner la grosse cagnognotte du lototo
 de la Française des Voleurs puis on ira se baigner 
dans la source miraculeuse qui soigne ceux qui puent des pieds.
Puis, la nuit étant déjà tombée, passera en tête 
la personne la plus intelligente du groupe .
 
Le château de Rambubu est situé à 22 km de Chauffailles.
Pour ceux qui viennent directement de la Clayette,
direction Bois Sainte Marie traversez le pueblo  D79 direction
Beaubery ,à 1,5km stationnement à  la croix de Pertuis
stationnez  tout de suite à gauche, bien, pour nous tenir au chaud.
voir les cartes jointes
 
Départ à 13h30 à cause qu’on est pas des lumières
ou rv à la croix de Pertuis à 13h56
 
à mardi,donc.
denis
 
   ps : suivez votre boite mail à 13h .
               mon p’tit doigt vous dira si on annule
 

* Définition de l’antonomase

Une antonomase est une figure de style qui consiste à faire d’un nom propre ou d’une périphrase un nom commun ou inversement d’employer un nom commun pour désigner un nom propre.
On distingue ainsi l’antonomase du nom propre, la plus répandue, de l’antonomase du nom commun, qui a tendance à tomber en désuétude.
Exemple :

Je bois un bon bordeaux (pour dire qu’on boit du vin de Bordeaux, on remplace ici le nom commun « vin » par le nom propre « Bordeaux »)


Parmi les antonomases de nom propre, certaines ont gagné en popularité et finissent pas se lexicaliser jusqu’à apparaître dans certains dictionnaires. Ainsi, on peut prendre l’exemple d’un « Don Juan » (un séducteur), un « Tartuffe » (un hypocrite), un « Harpagon » (un avare), une « Pénélope » (une épouse fidèle), un « Apollon » (un bel homme), un « gavroche » (un pauvre), un « Michel-Ange » (un grand peintre) etc.
On retrouve également des noms d’inventeurs ou de marques qui se lexicalisent et remplacent purement et simplement le nom commun qui désigne leur invention. Par exemple « poubelle » (l’inventeur de la célèbre corbeille), « boules quies » (pour bouchons d’oreilles), un « k-way » (pour un anorak), passer le kärcher (pour l’engin de nettoyage haute pression), un Bic (pour « stylo à bille ») etc.
On notera qu’il est fréquent d’accorder les antonomases au pluriel et ainsi d’apposer un -s à des mots qui sont habituellement des noms propres :

Il y a beaucoup de Dom Juanen France !

Par ailleurs, les antonomases de nom propre donnent la sensation de devenir peu à peu des noms communs et ainsi de perdre leur lien avec le nom propre originel.
Dès lors qu’on est toujours conscient du lien originel avec le nom propre, alors on conserve la majuscule. Cependant, dès que nous n’avons plus conscience du lien de l’antonomase avec un nom propre et qu’on l’utilise tel un nom commun autonome, alors on l’écrira sans majuscule. C’est souvent le cas des exemples populaires pré-cités.

Antonomase dans la catégorie des métaphores

Certaines antonomases sont également des métaphores, en cela qu’elles désignent une chose par une autre qui lui ressemble ou partage avec elle une qualité essentielle.

l’Einstein de la Bourse de Paris

L’Île de Beauté (pour désigner la Corse)

La Mecque du cinéma (pour désigner Hollywood)

Le prince des poètes

Antonomase dans la catégorie des métonymies

D’autres antonomases sont plutôt à ranger dans la catégorie des métonymies, en cela qu’elles remplacent un mot par un autre mot avec lequel il partage un lien logique.

Où sont les Rossinis de notre époque ? (personne liée à l’élément qu’elle représente, ici la musique)

Je roule en Mercedes (l’inventeur/la marque pour l’objet dont il est l’origine)

Je mange du brie (le lien de fabrication pour désigner le produit)

Le Président est à l’Élysée (le lieu pour désigner l’élément qu’il représente, ici la Présidence de la République)

Antonomases dans la catégorie des périphrases

Les périphrases qui font office d’antonomase sont régulièrement employées dans la Presse afin d’éviter les répétitions. À noter qu’elles sont également des métaphores ou des métonymies.

L’Orateur romain (pour désigner Cicéron)

L’Inventeur de la psychanalyse (pour désigner Sigmund Freud)

La cité phocéenne (Marseille)

Origine et étymologie de l’antonomase

L’antonomase vient du grec ἀντονομάζειν (antonomázein, qui se décompose entre « à la place de » et « nom » pour signifier littéralement « appeler d’un nom différent »). Le terme apparaît d’abord sous la forme de anthonomasie au XIIIe siècle (cette orthographe subsiste jusqu’au XVIIe siècle).

Exemples d’antonomases

 À cet instant où le soleil jaillit droit et inexorable de la mer, du côté où parfois l’on aperçoit en hiver l’île de Beauté allongée comme un bizarre nuage couché sur les graines blanches de l’horizon dentelé.
Xavier Bordes, À jamais, la lumière

 Je versais à grandes rasades un bon bordeaux blanc et j’en absorbais une importante quantité ; par gentillesse, Philippe en faisait autant.
Dominique Ponchardier, Les pavés de l’enfer

 Les dates se suivaient, écrites avec des encres différentes, un crayon à bille vert Biro, un Bic rétractable qui bavait, un bout de crayon. L’écriture était tantôt fine, un peu tremblée, à d’autres endroits lourde, épaisse, colérique.
J. M. G. Le Clézio, Révolutions

 D’autre part, j’hésite à croire que ce jeune homme, à vingt-quatre ans, ait eu de propos délibéré l’âme d’un tartuffe promettant de l’amour sans scandale et du plaisir sans peur à l’ombre de l’honnêteté bourgeoise.
Louis Francis, Blanc
c’est y clair maintenant?