Mardi, nous irons avec nos mules cloutées, défiler au pas de l’oie, à St Igny de Roche, puis nous partirons dans les bois, où nous nous cacherons, retrancherons, posterons embusquerons, embuscaderons…et bien oui, il y a bien eu une embuscade…et nous en sommes sortis indemnes et au complet. Pas de perte. Beau résultat.
Nous cheminions tranquillement, (quand je dis cheminer, le mot exact que je dois employer est : grimper, car nous avons grimpé, grimpé, grimpé… enfin vous le comprenez sans que j’insiste plus, nous avons grimpé) lorsque Denis s’aperçois que le chemin par lequel nous devons passer vient d’être clos par une ligne électrifiée… puis des barbelés tout neuf.
Vous le connaissez maintenant notre chevalier servant que je ne vais pas nommer pour ne pas le gêner, il s »agenouille, tenant de sa main protégée par le seul plan de la rando, le fil électrifié qui nous barrait le chemin…(comme il plaisante souvent, je ne sais toujours pas s’il sentait le courant passer… où voulait juste nous le faire croire, mais je crois bien qu’il passait : le courant)) un à un nous avons franchi cette première ligne sans encombre.
Puis, il a fallu, également un à un, passer entre les barbelés, sans y laisser un bout de notre personne… ce fut fait dans les règles de l’art… les différentes souplesses ont été mises à l’épreuve. Tout le monde a reçu son diplôme de « franchissement d’obstacles en tout genre »
C’est tout nous ça… nous avons le pas tranquille, mais quelle énergie !!! lorsque l’occasion se présente, rien ne nous rebute, rien ne nous résiste.
Quel beau groupe aujourd’hui… 27 sourires, et de nouvelles têtes m’a-t-il semblé. Avec nous un temps doux, idéal pour être bien en marchant. Cette fois-ci, j’étais trop habillée, (non je ne râle pas toujours… mauvaises langues). Allez, l’anorak autour de la taille à la première halte et je n’ai pas été la seule à m’alléger.
Une fois de plus, l’âne Merlin se retrouve dans notre histoire, son œil coquin nous le prouve, il ne nous a rien dit, mais n’en pensait pas moins.
La nature, parée de sa robe de lumière nous offre ce cadeau de couleurs, de senteurs, de douceur sous nos pas. Le ciel, pour faire ressortir cette beauté, s’est mis à l’unisson dans les tons de gris clairs et lumineux le soleil y jouant à cache-cache.
Une fois atteint le sommet : direction le retour, c’est la descente qui s’amorce sur un chemin bordé d’un muret de pierres. Nous devons enjamber quelques arbustes déracinés… puis ce chemin se fait plus moelleux, dans un camaïeu de brun jaune, les arbres environnants assortis au tableau et… une petite chanson que je chantonne en avançant se met à tourner en boucle dans ma tête : ce petit chemin, qui sent la noisette, ce petit chemin n’a ni queue ni tête… elle ne m’a quittée qu’une fois assise dans ma voiture…
Et voilà le parking où sont garées nos véhicules…et on finit tranquillement notre rando de 7,3 km. avec le clin d’œil du soleil qui part se coucher.
Une demande m’est faite, avec Denis déjà en position : les étirements… s’étirer de partout pour rentrer chez soi bien en forme. Et nous voilà, un pied sur les marches de l’église… à régénérer notre musculature… enfin, pour ceux qui en ont eu envie…
Merci à nos animateurs, Denis et Pierre aux sourires si agréables, pour cette rando sympathique que nous ne referons pas puisque maintenant le chemin est barré par une clôture. Est-ce bien normal ?

Francine