Nous revoilà, notre aventure au pays des fées, des trolls et des farfadets est terminée…nous avons arpenté la montagne de Dun, et venons de rentrer chacun, chacune, dans ses foyers, un peu humide mais heureux d’avoir fait cette belle ballade ensemble, non sans avoir croisé l’âne Merlin, sachant bien que c’est Merlin l’enchanteur qui est là et veut nous faire connaître sa présence.

Denis nous avait parlé d’une navigation dans les bois «au doigt mouillé»… et bien, c’est un peu plus d’un doigt qui s’est retrouvé mouillé. Mais, nous l’avons voulu, ne nous en plaignons pas.

Au départ de Chauffailles, le temps si beau et ensoleillé du matin commence à se couvrir depuis 13H, mais à l’unanimité… ou presque …17 participants remplissent 4 voitures pour la grande aventure de 7,500km dans les bois enchantés… Au RV de Dunet, 3 personnes voyant le temps se couvrir de plus en plus, décident de rebrousser chemin.

Aujourd’hui, il me semble découvrir de nouvelles têtes, mais il est vrai que j’ai arrêté de marcher fin mai avec le groupe… et que je ne connais pas tout le monde.
Nous démarrons, sourire aux lèvres malgré la grisaille qui arrive. Le chemin qui descend doucement dès le départ en deux ornières, est rempli de cailloux pas très confortables … attention tes genoux Michelle !!! Mais vite il remonte, et là, plus de confort avec de la mousse et des bogues de châtaignes… mais, les coques sont vides, des amateurs sont passés avant nous. Un peu plus loin, ce sont les noyers qui ont laissé choir leurs fruits, et les coquilles nous font de l’œil… hélas… toutes pourries à l’intérieur, dommage, elles avaient l’air sain, et faisaient envie.
Aucune battue n’est venue déranger les vaillants marcheurs du GRS…
C’est avec le plus grand plaisir que nous avons circulé malgré la pluie qui a fini par vouloir faire partie de notre ballade en crachin tout d’abord puis en petites averses… selon que nous sommes en terrain découvert…où plus à l’abri dans les bois, et qu’un arbre ne décide pas de se secouer sur nous, histoire que nous voyions bien qu’il est là. D’où l’intendance : il fait doux, je suis en t-shirt…Il commence à pleuvoir : j’enfile mon poncho ou mon k-way… il ne pleut plus, j’ai trop chaud… j’enlève mon k-way ou mon poncho… je ne sais plus ce que j’enlève ou ce que je mets, je suis mouillée… les cheveux genre serpillère mal essorée. le pantalon imbibé… ben vouiiiii, le k-way s’égoutte dessus…les lunettes qui ne sont pas équipées d’essuie-glace (suggestion : déposez vite votre brevet si vous avez une idée..)
Pour ceux ou celles qui avaient une casquette, c’est pas mal pour abriter les lunettes… le parapluie non plus… seulement voilà, c’est le parapluie… ou les bâtons … toujours devoir choisir … autrement la vie serait si simple… nous avons le choix… et là est le problème. Je dois avouer, que moi, l’escargot, je n’ai pas craint de marcher dans ces conditions un peu humides …

Comme à chaque sortie, nous admirons la nature qui nous entoure à perte de vue… c’est d’une beauté à nous couper le souffle. Des rayons de lumière qui percent les nuages font comme une apparition extraordinaire, nous sommes dans une image d’Epinal.
Les prés alentour commencent à se couvrir de champignons blancs avec un petit chapeau tout rond, ce sont les « rosés des prés » pas d’erreur possible, dessous les stries sont rosées. Vu leurs tailles impressionnantes pour certains, Denis nous fait remarquer que ces prés ont du être nourri à l’azote et qu’il se gardera bien d’en consommer.
Par contre, ce que vous voyez au loin, très loin… ce ne sont pas des champignons… mais de belles vaches blanches… d’accord, elles ont l’air planté… mais regardez bien, 4 pattes et non pas une !!! Il y a tout de même une petite différence …
A un moment donné, un arbre abattu en travers du chemin nous barre le passage… aussitôt, nos chevaliers servants, Denis le magnifique et Pierre l’espion, d’une main, puis des deux, aident les belles dames à se hisser au-dessus, puis à sauter dans le vide… pas trop impressionnant… le vide… mais vide tout de même quand on est perché sur un gros tronc mouillé… donc glissant. Merci à nos valeureux accompagnateurs qui savent risquer leur vie pour protéger la nôtre.
Francine