Les PAS TRANQUILLES à CHATEAUNEUF… sans moi mardi 10 mars

Bientôt 4H … et plus moyen de dormir.
Ça y est, je l’ai attrapé, non pas le « coco……virus » bien plus grave…
Juste « l’écriture », le virus de l’écriture. Incroyable, cette sensation, ce besoin de vouloir les mettre sur du papier : les mots. Ils sont là, dans ma tête, qui se bousculent, courent partout, veulent être les premiers déjà dans les starting-blocks… se trémoussant prêts à bondir au signal réglementaire…

Quoi faire ? me lever, histoire de prendre un petit quelque chose pour calmer ma jambe qui elle aussi est réveillée, d’ailleurs, je pense que c’est ELLE qui m’a réveillée… Pas de lune, dehors, c’est tout noir, qu’est-ce que je fais devant ma feuille de papier, crayon en main ?

Aujourd’hui, je n’irai pas marcher, j’ai prévenu… laisser le temps au soin reçu de faire son travail, bouger le moins possible, et ainsi, devenir le coussin privilégié de mon chat …5kg d’amour entouré d’un cocon de poils tout doux, des yeux charmeurs, des pattes câlines, allongé de tout son long sur mon ventre, ses yeux dans mes yeux, j’y lis son bien-être.
Enfin tu es calmée me fait-il remarquer, plus bouger… juste respirer doucement, tranquillement.
Il est bien, je le suis un peu moins, il est lourd mais je l’aime.
15 années de partage, de galipettes au jardin, de séances de photos… ça c’était AVANT ma retraite… quand je pouvais faire mille choses, nous avions une belle connivence, l’un entraînant l’autre dans ses rêveries, sans se dire un mot, juste un clin d’œil, et c’était parti… mais depuis LA retraite, moins de temps et toujours plein d’occupations mais surtout « la vieillerie », celle qui fait qu’il faut plus de temps pour faire les mêmes choses, et que LUI le temps, il ne nous en donne pas plus qu’avant, quand nous étions alertes, capables de courir partout; alors le chat en pâtit, il se sent négligé quand il n’a plus envie de dormir tout seul dans son coin.

Je débloque…
J’étais partie pour parler de la rando du jour… D’abord, aura-t-elle lieu cette rando ? je viens de regarder le bulletin météo… c’est pas très beau, mais y aura-t-il des courageux (euses) pour venir escalader les collines de Châteauneuf ? Je n’y serai pas et n’aurai rien à en dire… alors de quoi je me mêle ? Juste besoin d’écrire, apporter mon grain de sel…

Il est 16H45, j’ai envie de savoir comment s’est passé cette randonnée que je n’ai pas pu faire.
J’attends, là où ils se sont garés, sur la place Mégalo (ça ne s’invente pas), connaissant à-peu-près les horaires de retour. Les voilà qui arrivent, ils sont 14 avec leurs 8km500 dans les pattes, les chaussures plus que crottées, ils ont l’air heureux et contents de me voir.
C’était un peu plus long aujourd’hui, le but étant le retour par le château me dit Denis. J’interroge, j’apprends donc que cette rando a été très sympa, même si les chemins gras et boueux dans l’ensemble, les ont obligés à être plus attentifs à leur équilibre et à prendre ainsi le temps d’admirer toutes les petites fleurs qui s’ouvrent en ce moment avec la chaleur qui arrive : les violettes, les primevères et les pervenches qui forment déjà des tapis dans les sous-bois.
Chacun s’affaire à se débarrasser de ses chaussures devenues lourdes, Sabri est déjà en chaussons et pfitt, pas d’étirements…

Je reçois deux délicieux chocolats au lait praliné qui croustillent dans ma bouche, restes du partage de la pause gourmandise du jour. Merci Denis qui les extirpe de son sac.
Chacun grimpe dans la voiture qui l’a amené et repart avec un geste de sympathie pour moi.

J’ai promis de mettre un petit mot sur le blog.
Voilà, c’est fait.
Francine