LES PAS TRANQUILLES à CHASSIGNY le mardi 21.01.2020
Comme prédit par notre guide Denis le Grand, nous attaquerons notre rando par un chemin broussailleux et mal dégrossi, c’est ce que nous avons fait. Le temps est frais, sous un ciel bleu azur les 22 marcheurs du jour souriants et d’humeur joyeuse se sentent très à l’aise.
Comme toujours dans ces contrées lointaines, nous naviguerons sur des chemins herbeux et légèrement boueux pour un parcours vallonné jusque-là toujours d’accord: herbe glissante préparant au triple salto si pas assez d’attention, et flaques gelées brillantes au soleil (la nuit étant descendue à -6° dans notre coin).
Quelques enjambées, et nous avons devant nous, dans le lointain, le viaduc de Mussy très belle architecture qui occupe une bonne place dans le paysage et attire toujours le regard où que l’on soit.
Nous nous faufilerons dans le parc de 150 ha peuplé de sauterelles féroces, de champignons venimeux, de fourmis rouges transgenres, de papillons et de petits pinsons. Manque de chance tout ce petit monde étant en RTT, nous sommes restés sur notre faim. Mais quelques sympathiques vaches à l’œil coquin et un troupeau de chevaux au pelage bien fourni se sont approchés du groupe afin de recevoir quelques caresses, manifestations humaines sans doute assez inhabituelles pour eux.
Il fera beau mais n’oubliez pas vos petites culottes de laine, tricotées cet automne à la veillée, car y va pas faire chaud. Heureusement pour la plupart d’entre nous le message est bien passé, et enquête discrète faite, je peux vous le dire, sans trahir les porteuses, qu’il y avait effectivement du tricoté main sous les pantalons de marche. Tricot tout doudou en poil angora prêté amicalement par quelques lapins sympas. Tricot en laine mérinos, piqué sur le dos des moutons, heureusement pas rancuniers. Plus rugueux le panty en laine naturelle… inusable, il gratte un peu, on sent les économes, faut que ça dure… tricot en fibres mohair issues des poils longs bouclés de la chèvre angora, le summum de la douceur de la légèreté et d’une belle chaleur.
Nous admirerons le chambordellien château de Chassigny… c’est en fait un manoir, le manoir du bief, dépourvu de style défini. C’est une solide et massive habitation, édifiée sur un plan rectangulaire, avec à l’Est une tour cylindrique coiffée d’une poivrière couverte de petites tuiles brunes…Mais moi, la grande rêveuse, j’attendais un beau château, comme celui de la belle au bois dormant par exemple, avec ses 4 tours, et son pont levis. Que nenni, rien de tout ça, même pas pu rêver…Pour ceux qui veulent en savoir plus, Denis avait pris la peine de nous joindre toute la documentation que je n’avais pas regardée avant de partir…(c’est pas bien çà…mais maintenant, c’est fait). Merci Denis.
Venez papillonner, et là, nous avons papillonné, le nez au vent, les oreilles en alerte avec le jappement de quelques chiens qui s’ennuyaient, le chant des tronçonneuses, le gazouillis lointain de quelques ruisseaux, l’admiration d’un étang gelé dans lequel le soleil se mirait… quelques-uns ont même essayé de tester l’épaisseur de la couche de glace avec leur bâton… des fois que l’on aurait pu y patiner ? on a le droit de rêver, non ?
Nous n’avons pas eu froid, le soleil nous a accompagné jusqu’à notre retour, nous avons pu admirer de belles bâtisses restaurées avec goût. Notre président bien aimé, tout sourire, est venu prendre l’air pour se rafraichir les neurones. Il a bien compris : marcher ça lui donne la pêche pour toute la semaine. Non, je ne fais pas de publicité. Juste je constate. OYE braves gens…
Nous terminons notre boucle de 4,84 miles avant que le soleil se couche. En 2H30 montre en main, Sabri a su nous guider, calmement, sans se tromper, sans que nous nous perdions. Bravo Sabri, le métier rentre, et il te plait, ça c’est important.
Toujours pas d’étirements pratiqués à l’arrivée, ce n’est pas très bien çà. Moi, ça me manque et vous ? Nous allons y remédier. La semaine prochaine, nous essayerons de trouver murets ou barrières pour déraidir nos jambes, attention Sabri va nous faire travailler, il attend son homologation me dit-il, mais je peux le seconder… en attendant. Bien entendu, pour ceux qui n’en auront pas envie : aucune obligation… qu’on se le dise.
Merci Denis, merci Sabri
Francine
Oui, oui, oui, des étirements je veux.
Merci Francine pour ton récit, bon week-end à tous et à mardi prochain pour de nouvelles aventures.
Dan