Non… je n’ai pas goûté à l’alcool de poire maison si généreusement offert par un marcheur chevronné dont je tairai le nom pour qu’il n’ait pas d’ennuis avec le service des alcooools…

Et pourtant, comment se fait-il qu’au moment des « au-revoir », je vois, aux pieds de Denis, une paire de Charentaises comme je n’en ai encore jamais vu :  orange, jaune, brun à motifs, un peu de vert anis et de rose, superbes avec les socquettes de marche, la classe.
Ahhhhh… le sourire accueillant de Denis, sa barbichette blanche, ses chauds genoux roses et  maintenant ses charentaises colorées… quel homme !!!

Ma journée avait bien commencé. Dès 8H45 j’étais au RV du Cébé, toute fraîche sortie de
ma nuit de sommeil pour affronter le seul degré que la météo annonçait…
et je n’étais pas seule, nous étions quatre !!!
appel à Denis qui me souligne que le départ était prévu à 9H30, pas à 8H45… Grrrrrrrrr
hallucination collective… MYSTERE.
effectivement, en retrouvant son message, je peux lire :
attention, lisez bien ce qui suit  –   Départ devant le Cébé à 9h30
Pour ceux que cela rapproche, RV sur le parking des Echarmeaux à 9h42
Fait pas bon accumuler les années mon bon monsieur, n’est-ce-pas, ma bonne dame ?

C’est à 25 ou 26? que nous nous retrouvons à la sortie des voitures pour cette petite rando toute neuve pleine de surprises, de beauté et d’émerveillement. (que celui ou celle qui est en plus ou en moins se signale)…
5,4 km assez facile avec 175m de déni le tout bien empaqueté
dans un écrin de verdure tout rose,

Dès le départ, j’annonce que je ne ferai pas de photo afin que chacun puisse bien ouvrir ses yeux   pour y faire rentrer tous les clichés qui lui feraient envie.
Non, je ne suis pas en grève, il y en a bien assez autour de nous… juste je souhaite aujourd’hui profiter moi aussi des plaisirs de la marche sans contrainte, le nez au vent, l’oreille aux aguets.

Une partie pentue, pleine de roches, laisse à penser que ce chemin est celui d’un torrent éclaboussant ses rives lors de pluies violentes pendant les gros orages.
De grandes flaques d’eau gelée, craquelée donnent l’idée que la prochaine fois nous pourrions  venir en tutu et patins à glace !!!
Les crêtes de terre bouleversée par le passage de gros engins sont couvertes de givre.
De la boue nous fait zigzaguer par moment pour ne pas nous y enfoncer…
Un trou d’eau plus important fait s’approcher Denis croyant apercevoir une carpe, mais
c’est un crocodile qui lui saisit une jambe… nous avons juste le temps de le rattraper…
pas le crocodile, non Denis, et de le hisser sur l’éléphant rose qui était toujours là.

C’est que je ne vous ai pas encore raconté qu’à un moment donné, nous nous trouvâmes entouré de girafes, de gazelles, de dromadaires, de lions et d’un magnifique éléphant rose qui a immédiatement été séduit par Denis, et n’a plus voulu nous quitter.

Qui a dit qu’il arrive toujours quelque chose aux Pas Tranquilles?

Sans appareil photos dans les mains et les yeux fixés vers le lointain, le sol et ses empreintes m’ont raconté leur histoire du moment :
– j’ai pu observer la marche en contre-sens d’un chien accompagnant un individu chaussant au moins du 45.
– voir une plume d’oiseau et chercher à qui elle pouvait bien appartenir.
– découvrir des traces toutes fraiches dans la boue, bien reconnaissables, d’un jeune cervidé, et j’en passe.
Lorsque à la halte boisson, j’apprends que « la première ligne » avait vu disparaître sous ses yeux un jeune chevreuil  effrayé par le bruit : émotion.

Bien entendu le but du jour était de se retrouver autour d’une bonne blanquette
pour nous récompenser, nous irons autour d’une bonne blanquette fumante 
refaire le monde et se raconter … tout ce que l’on aura envie de partager.

Et voilà, c’est fait, chacun est retourné chez son chez soi maintenant…
Certains marcheurs étant repartis pour une petite marche digestive… les fous, moi j’avais plutôt envie d’un hamac sous les cocotiers et de me laisser bercer par la brise hummmmmmm, chacun ses rêves.

Alors, un GRAND MERCI aux abeilles et bourdons qui se sont une fois de plus mis en quatre pour que chacun de nous ait sa part servie avec le sourire…
MERCI aux rangeurs de matériels divers, chaises et tables…travail ingrat mais pourtant nécessaire pour le plaisir et le confort de tous.
MERCI au cuisinier pour sa blanquette gourmande.
MERCI à tous nos animateurs, les chevronnés et ceux en cours de formation, pour le plaisir que vous nous permettez de prendre en pouvant, simplement, mettre un pied devant l’autre… et se laisser aller.

Merci à tous donc.
Francine