En ce moment, je tiens dans mes mains une boite. Si je la secoue doucement, j’entends le froufrou sympathique de son contenu, un chuchotement discret !!!

Depuis le confinement : par échange de mails, SMS, MMS ou appel téléphonique, je reçois plein de tendresse de mes interlocuteurs : des bises, des bisous… virtuels, bien entendu, CORONAVIRUS oblige ; on se promets qu’on se les fera « pour de vrai » dès que tout cela sera terminé, c’est-à-dire BIENTÔT…

Mais en attendant, chaque fois que j’en reçois un, j’écris sur un coin de papier, le petit nom de mon correspondant, le déchire et le dépose dans ma boite. Il n’a pas de forme, ce pourrait être un nuage. Ou alors je l’entoure d’un dessin, un carré, un cercle, une aile d’oiseau, une plume, un flocon de neige selon où se trouve mon imagination. Je découpe précieusement mon œuvre et la dépose dans ma boite que j’appelle : ma « boite à bisous ».

Elle n’est pas encore décorée cette boite. J’ai le temps de le faire. Je choisirai un jour de pluie, un jour gris… et j’y mettrai plein de couleurs, douces ou vives, ce sera selon mon humeur.

Si mon idée vous inspire ; vous êtes libre d’en faire autant. Pas de droit d’auteur, juste le plaisir du partage. Et puis, lorsque tout cela sera terminé, lorsque les bises et les bisous pourront se prendre par la main et venir directement sur nos joues, plus besoin de boite, elle deviendra inutile.

Alors, ce jour-là, la prendre, monter à l’endroit le plus haut que nous connaissons, où nous aurons accès, ouvrir cette boite, la secouer doucement, et voir s’éparpiller dans le ciel, toutes les bises et tous les bisous qui attendaient de s’envoler de par le monde.

Francine