J’ai marché avec la 2 autour de Chauffailles
Et oui, je fais provisoirement des infidélités aux pas tranquilles sous la houlette de Denis, et au RV du CB on me traite gentiment de « lâcheuse » promis, je reviendrai. Je m’entends même dire, « je n’ai pas osé écrire quelque chose à ta place » … mais si, mais si, lâchez-vous, exprimez-vous, prenez la parole ….ce n’est pas MA place, chacun peut dire ce qu’il ressent et en faire profiter les autres.
Dans le groupe 2, 18 personnes dont nos deux animatrices Rosette et Danièle, fraîches et roses, attentives à leurs brebis du jour. Le temps est avec nous, soleil, fraîcheur agréable, la météo prévoit de la pluie pour 18H, nous verrons bien, mais sans doute serons-nous rentrés.
Les alentours de Chauffailles sont toujours en mutation… on ne se lasse pas de les découvrir ou de les re-découvrir. Aujourd’hui, trajet prévu, 10Km.
Dès que nous quittons la ville, les maisons s’espacent. Il y a celles déjà installées, toute belles dans leur robe de pierre jaune et leurs alentours fleuris et arborés, bien entretenus… et celles qui viennent de changer de propriétaire, envahies d’engins divers qui leur tournent autour, dégagent, creusent, entassent… Puis, les habitations se font plus rares, des prés à perte de vue, des troupeaux aux couleurs variées. La nature se parsème de jaune, les primevères, coucous et pissenlits sont comme autant d’étoiles tombées sur le vert des prairies.
Comme dans toute marche, les jambes avancent, aidées ou non des bâtons… le corps se ploie plus ou moins selon sa charge ou sa raideur du jour. Aujourd’hui plusieurs grimpettes… parfois assez pentues, les chemins sont doux sous nos semelles…c’est agréable de les fouler… notre marche serpente entre prés et forêts et parfois la question se pose : et celle là ? On peut la prendre, c’est bon pour tout le monde, et pour toi Francine ? Ça fera un peu plus que le parcours prévu, est-ce que tu peux ? … et c’est oui à chaque demande, je souhaite marcher le plus possible, je m’entraîne… avec mon sac chargé. Nos animatrices sont attentives, je me sens entourée de leur attention. Merci les filles, c’est super sympa, votre sollicitude me touche.
Les conversations s’installent, se glissent entre deux respirations. Aujourd’hui, la luxuriance des plantes bordant les talus, nous donne envie des les faire connaître si nous les connaissons, où d’en apprendre les noms et leur usage, si nous ne les connaissons pas encore.
J’apprends que la Berce, lorsqu’elle est prête à fleurir, donne un bouton qui peut être consommé comme un brocolis, ou un choux de Bruxelles, je ne me souviens plus exactement,(tu peux me préciser Rosette ?) et que c’est très fin, et délicieux. Et moi, je rajoute, que la berce, si elle est cueillie ou simplement effleurée au lever du soleil, couverte de rosée, provoque des brûlures très importantes sous forme de cloques, selon la surface de la peau touchée.
Un massif d’hémérocalles rustiques dans un propriété, me fait me souvenir que, lorsque les fleurs seront là, je vais les consommer nature en décorant des plats, ou les farcir d’un fromage bleu (pour les amateurs) et les déguster sans retenue. Avant la fleur, les boutons ébouillantés 3mn sont succulents, et goûtent comme les asperges.
Le temps passe, le ruban du chemin se déroule sous nos pas, des chiens jappent à notre passage, nous caressons des chevaux qui tendent le col à la recherche d’une marque d’affection, admirons des troupeaux qui broutent paisiblement…. et nous voici de retour à Chauffailles.
Nous passons devant la maison Rosette, Denis est déjà rentré de son périple du jour, et caresse amoureusement la terre de son jardin … pour y planter …je l’espère des patates dit Rosette.
Retour au parking après finalement 13 km parcourus., le clocher sonne 17H30 , et pas de pluie.
Je rentre me plonger dans un bon bain chaud qui va relaxer les muscles qui ont bien travaillé aujourd’hui. Merci Danièle, merci Rosette pour la peine que vous vous donnez afin de toujours nous trouver de beaux parcours.
Francine
Toujours autant de plaisir à te lire, et pour répondre à ton commentaire , il est vrai que les hêtres noueux sont une vraie curiosité, j’avais d’autres clichés de ces arbres remarquables , mais je ne peux pas tout faire paraître. J’espère qu’un jour tu partageras nos circuits , mais en attendant , continue à nous faire partager tes récits qui , eux aussi , nous font voyager sans fatigue .
Pierre
Coucou Francine
J’apprécie beaucoup ta prose et ta bonne humeur et ce serait dommage de te perdre pour ta gourmandise
Avec le cuisinier au grand chapeau et son compère, l’écrivain au gros tirage, cuisiner des plantes sauvages est revenu à la mode
Mais attention, les plantes sont délicieuses quand elles sont jeunes, c’est à dire au stade où elle sont le plus difficile à reconnaître
Ceci est particulièrement vrai pour les apiacées, alias ombellifères, telles la carotte, le céleri, la berce… et la cigue qui tua Socrate
Je vois souvent d’excellentes cuisinières, botanistes en herbe, confondre des jeunes plantes
notamment les ombellifères dont fait partie la berce…
En plus avec le réchauffement climatique, la berce du Caucase remonte du sud de la France. Or c’est une plante photosensibilisante, qui donne des brûlures et des cicatrices brunes, en présence de soleil et d’humidité.
Comme les medecins sont une espèce en voie de disparition, je conseille aux amateurs de cuisine sauvage, de participer aux séances de botanique du lundi soir à Chauffailles
C’est gratuit comme dans la pub et ouvert à tout le monde
Ceci dit, j’adore croquer ta jeune berce…
Aîe, aïe, aïe… je me suis aventurée sur un terrain … glissant… Je vois que j’ai à faire à un érudit. Ma connaissance, bien qu’aillant une quarantaine d’années, reste limitée.
Tu as entièrement raison, je suis d’accord avec toi pour ce qui est de la reconnaissance des plantes à leur jeune stade. Merci pour ton invitation à participer aux séances de botanique du lundi à Chauffailles, il est en effet très important de parfaitement connaître une plante à TOUS SES STADES, AVANT de commencer à la DEGUSTER.
Aïe, aïe, aïe, décidément…
NON lisez AYANT à la place de aillant … quelle orthographe saugrenue…. veuillez m’en excuser. C’est dimanche… l’esprit se déconcentre… Grrrrrrrr