Au paradis des insectes

Quelle est votre première réaction lorsque vous vous trouvez devant un insecte ?

Pour ma part, même si ça peut vous paraître étrange, je le regarde, et selon ce qu’il est, l’imagine disons : 50 fois plus gros… et là, je me mets à cogiter. J’ai cette réaction, surtout lorsque l’insecte me surprend au premier regard et encore plus lorsque je commence à le détailler.

Je ne vous parlerai pas du moustique, celui-là, à peine entendu puis localisé est supprimé quand j’y arrive ; ni de la mouche, que l’on dit « sale » et qui ne cesse de se poser n’importe où, de préférence sur nous et qui plus est, pique.
L’araignée apprécie aussi nos maisons. Elle sait y trouver justement ce qui nous ennuie, tous les « trucs » volants pouvant se prendre dans sa toile, elle sait en principe se faire discrète, c’est une bonne travailleuse que j’accepte si elle ne devient pas trop encombrante.

Non, je veux vous parler des insectes. Des insectes de toutes tailles, du plus gros au plus petit, de toutes couleurs ou sans couleur, avec des ailes ou sans aile, avec des pattes crochues ou poilues, avec un faciès simple ou terrorisant, avec parfois des poils ou des piques, d’immenses antennes, enfin : des insectes.

Ceux-là, c’est dans mon jardin que je les trouve, confortablement installés dans le cœur d’un iris, dans les replis d’une rose, escaladant la tige d’un fenouil, sur une toile tendue entre deux arbustes, au sommet d’une branche morte… Et là mon esprit peut divaguer, les voir s’approcher pour me faire peur… ou les voir s’éloigner majestueusement pour que je les admire.

Pour eux : ces quelques lignes…écoutez :

Dans mon jardin, habitent de drôles de bestioles
Pour les admirer, j’ajuste mon lorgnon
Et sors mon attrape-images

Je vois une abeille
Dans son costume de Maïa
Se rouler dans le cœur d’un cosmos
Et se couvrir de pollen

Le fenouil
Squatté par miss Machaon
En robe de princesse
Rayée noire et anis
Piquée de perles orange
Se laisse grignoter
Pour le plaisir de voir naître son papillon

La fourmi en smoking
Déguste un bouton de pivoine
Avant d’aller traire des pucerons

La petite araignée en robe de mariée
Vient d’attraper une mouche aux yeux rouge
Et l’emballe dans un cocon

Plus loin l’épaire
Tricote son signal fluo pour sa chasse de nuit

La punaise, aux multiples costumes,
A l’élégance peu commune,
Se sait intouchable
Elle possède un parfum particulier !!!
Attention, pas touche !!!

Mon jardin est un théâtre
Théâtre de milliers de vies
Et j’ai beaucoup de chance de pouvoir
Souvent me trouver aux premières loges

Francine

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